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La raison … dans le malheur

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Lundi 12 Août 2019, la Côte d’Ivoire toute entière apprenait avec émotion le décès de l’artiste DJ Arafat, à la suite d’un accident. Personnage hautement controversé sur la scène publique ivoirienne, il n’en demeurait pas moins l’un des principaux ambassadeurs. D’après la vidéo que j’ai vu, sa moto a heurté de plein fouet l’arrière d’une voiture qui venait de s’engager dans un virage. Mon intention aujourd’hui n’est pas de remuer le couteau dans les plaies de tous ses fans, mais d’aborder un autre sujet qui me tient tout à cœur.

Après avoir entendu la nouvelle, naturellement, les fans, jeunes et enfants se regroupent dans les quartiers pour discuter de la mort de l’artiste. La plupart de ces discussions se résument en un sujet : à qui la faute ? Deux groupes se distinguent donc :

  • Ceux qui affirment que c’est la faute d’Arafat qui roulait trop vite.
  • Ceux qui sont persuadés que c’est la faute de la conductrice qui s’est mal engagée sur la voie.

Cela peut paraitre « normal » d’avoir ce genre de discussions au lendemain de ce type d’accidents, mais, cela révèle une fois de plus une tendance qu’ont mes compatriotes à toujours chercher « à avoir raison » à tout prix. Si vous trouvez mon observation aberrante, essayez de vous rappeler toutes les fois que quelqu’un vous a sorti la phrase «je ne t’avais pas dit ? ». Votre interlocuteur cherche même certaines fois à vous prouver par a + b à quel point il avait raison depuis le début sur cette histoire.

Le mois dernier j’étais en voiture avec un ami, et au niveau du feu tricolore il s’arrête derrière une autre voiture qui semble avoir des soucis pour démarrer. La route étant en pente, je lui conseille donc (gentiment) de se tenir loin de la voiture devant pour qu’elle ne nous percute pas en essayant de faire son démarrage en pente, vous savez ce qu’il a répondu ? « Laisse-le, même s’il nous touche c’est nous qui avons raison au constat de police ». Euh… okay … et si on est morts avant le constat, c’est la raison qui va nourrir ta famille ? (Inutile de vous dire que je préfère prendre le taxi maintenant plutôt que de monter avec lui). Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres que nous voyons quotidiennement, notamment sur les routes.

Combien de fois n’avons-nous pas vu des gens faire des dépassements dangereux juste pour se mettre au niveau d’un autre conducteur pour lui crier sa colère pour un fait qui vient de passer, tout en mettant actuellement sa vie en danger.

Je ne dis pas que le fait de situer les responsabilités est mauvais, mais je pense qu’il faut éviter ce qui peut l’être. Et cela est très souvent simple à faire :

  • Un gbaka veut forcement passer devant vous ? laissez-le passer, vous avez sûrement plus à perdre dans un accrochage que lui et votre raison n’y changera pas grand-chose.
  • Votre feu est vert mais un connard sur l’autre voie essaie de passer en pleine vitesse ? Laissez-le passer, il essaie peut-être de se suicider et n’a pas besoin que vous l’accompagniez.
  • Votre ami boit sans arrêt ? arrêter de lui donner de l’argent sous prétexte « qu’il sait ce qu’il fait », vu que de toute façon vous aurez à cotiser pour lui quand il sera encore dans les problèmes.
  • Votre frère refuse d’aller à l’hôpital ? Prenez des loubards envoyez le de force plutôt que d’attendre qu’il soit paralysé pour ensuite raconter à tout le monde que vous l’aviez prévenu (encore une fois ça sera de toute façon à vous de vous en occuper)
  • Un Waren veut passer sur le trottoir et klaxonne derrière vous ? Ecartez-vous, il peut très bien vous percuter et disparaitre … bien que vous ayez « raison »

Même quand quelque chose de triste arrive, au moins soyez sûr d’avoir fait ce qui est en votre pouvoir pour l’éviter.

Beaucoup de gens dans ce monde pensent être plus « durs » que les autres :

  • Savez vous pourquoi le code la route existe ? Pour éviter qu’on ne se tue à tout bout de champs sur les routes. Mais on préfère ne pas le respecter pour faire le malin.
  • Pourquoi avez-vous sommeil ? C’est un signal de votre corps pour vous dire que vous avez besoin de repos, inutile de penser que le sommeil « c’est pour les fainéant » et ensuite accuser les sorciers de vous donner des maladies « chelou ».
  • Votre voiture signale que vous n’avez pas mis la ceinture ? Mettez la tout simplement, diantre ! Qu’est-ce que ça a de compliqué de mettre une ceinture ?
  • Vous voulez traverser au vert ? regardez quand même qu’aucune voiture n’a grillé le feu, avoir raison en étant paralysé n’est d’aucune utilité.
  • Quelqu’un m’a dit que le feu rouge ne concerne pas les motos et qu’ils peuvent passer sur le coté quand les voitures sont garées… résultat : tout le temps des motards à terre dans toute la ville. Si vous attendez comme les voitures votre tour ça fait quoi ?

Certaines personnes (que je connais) ont vraiment été touchés par l’accident de DJ Arafat, notamment parce qu’il leur a rappelé le leur dans des circonstances similaires. Et malheureusement la plupart de ces accidents peuvent être évité avec un peu de calme, de patience et de réflexions (surtout à l’endroit de ceux qui souffriront de votre accident).

Comme j’ai l’habitude de le dire, « Avoir raison dans le malheur ne sert à rien ni à personne » – prenez soins de vous et de vos proches, peace !

Ce quartier la !!!

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Cote d’ivoire – Abidjan – Cocody – Riviera Palmeraie … c’est un quartier à problèmes.

Pour plus de précision, je dirais que c’est un quartier où tu peux te retrouver dans des problèmes si tu ne prends pas tes précautions.

Pour encore plus de précision, tu seras beaucoup plus dans la merde si tu es un homme (qui aime les femmes) ou une femme (qui aime les femmes), bref dès que tu aimes femmes c’est un quartier dangereux pour toi.

Ne riez pas hein, je suis très sérieux ! Je vais quand même vous expliquer ces dangers dont je parle.

 

· Il fait chaud

Nous savons tous qu’à la date d’écriture de cet article (28 avril 2019), il fait une chaleur torride sur la Côte d’ivoire. Sachant que beaucoup de nouvelles constructions dans ce pays ne respectent vraiment pas certains principes universels de l’humanité, il fait encore plus chaud dans les appartements. Une telle chaleur et humidité, pousse bon nombre des habitants de ce quartier à chercher un peu de vent pour se rafraîchir. Soit en se mettant sur les balcons des immeubles, soit dans les jardins des villas ou encore sous les quelques arbres qui restent.
Juste que la rien de bien grave me direz-vous, sauf que… quand il fait chaud les filles aiment bien s’habillez légèrement … même très légèrement (compte tenu de la mode mondiale de notre ère). Cette situation cocasse « oblige » les pauvres habitants que nous sommes à porter notre regard sur ces créatures, créatures renforçant très souvent votre croyance en ce que Dieu existe bel et bien et qu’il est le seul ayant pu créer ce genre de beautés.

 

· Les soutien-gorge coutent cher

Là, il s’agit plutôt d’une hypothèse ; je comprends que la chaleur est souvent insupportable et qu’on veuille se mettre à l’aise, mais pourquoi plus personne ne porte de soutien-gorge dans ce quartier ? Surtout les week-end (le moment où nous sommes tous dans nos maisons) ? Mais en plus je n’exagère pas, rien qu’à s’arrêter au balcon un samedi matin (parce que comme je disais, il fait CHAUD), il est possible de faire un atlas des formes et tailles de seins et tétons de la race humaine.

 

· Le sport et la bière sont à la mode

Un bon conseil d’ami : avant de vous installer dans ce quartier, soyez sûrs de ne pas être à proximité d’une salle de sport, d’un terrain de foot ou d’un maquis/bar.
Les pantalons de Yoga verts, les collants gris, les culottes rouges, les débardeurs rose fluo … je n’ai vraiment pas besoin de vous faire de dessin sur l’effet dévastateur de ces vêtements. Moi en plus j’ai la malchance d’être à proximité d’une salle d’entrainements de danseurs (j’ai même pu voir La petite Zota, qui, soit dit en passant, est une vraie « force de la nature »), je vous laisse imaginer le festival de rondeurs et de couleur que je dois supporter de mon balcon (une fois de plus c’est la faute à la chaleur).
Mais Dieu merci, le maquis d’à coté a fermé, sinon dès 16h, le défilé des postérieurs et poitrines au vent commençait, tout ca bien visible des balcons (… chaleur oblige).

 

· La corpulence ne fait plus l’âge

Bon là c’est encore un conseil de frère ; si vous vous décidez à ne plus subir, mais à attaquer, faites quand même gaffe à chercher à connaitre l’âge réel de votre proie. Je ne sais vraiment pas si les parents de nos jours nourrissent trop leurs enfants, ou était-ce plutôt les anciens parents qui ne le faisaient pas assez (auquel cas on devrait déposer plainte a l’UNICEF), mais il est devenu presqu’impossible de distinguer physiquement une adolescente d’une jeune femme (en plein possession de ses « moyens »).
Il vous faudra donc avoir recours à des techniques obscures pour vérifier leurs âges ; comme connaitre quelqu’un dans son entourage, dans son école, dans son quartier, ou vérifier sur sa pièce d’identité à son insu ou encore compter ses dents et vérifier la jeunesse de sa peau (bon, ça devient un peu bizarre et compliqué, on va s’arrêter là). Mais bien sur tout ceci n’est possible que si vous descendez du balcon (le fameux balcon…).

 

· Souvent il pleut

Depuis quelques années le quartier est sujet à des inondations en saisons de fortes pluies, qui engendrent quelque fois des pertes en vies humaines et des dégâts matériels assez importants. Mais là n’est pas le principal problème. En ces temps de pluies, si vous avez des voisines victimes des inondations, vous pouvez être invité à descendre de votre balcon (cette fois on y était pour regarder l’eau couler) et à porter main forte a ces pauvres demoiselles désemparées. Si vous êtes un veinard, il est possible que votre hospitalité soit demandée pour quelques jours.

C’est à ce moment que vous vous retournez vers la caméra avec le sourire en disant « Ce quartier-là !! Je l’aime !! »

Credit photo : instagram

Et elle but

05 :00, samedi, mon réveil sonne avec son habituel engouement, qui généralement est tout à l’opposé du mien. D’un air hésitant, je fini par me tenir debout en me disant « Bordel de merde, c’est ça la discipline ? Ça a intérêt à porter ses fruits hein »

Parce que oui, depuis quelques temps j’essaie de me discipliner dans tous les aspects de ma vie (dont écrire pour mon blog) et il faut reconnaître que … bordel … ce n’est pas une partie de plaisir. Mais j’avoue que quand mes connaissances viennent chez moi et disent tous la même phrase « ah… où est passée la chaise et la pile de vêtements dessus ? », je suis quand même fier de moi Open-mouthed smile.

C’est donc dans cet élan de discipline pseudo-militaire, que je me suis remis au footing les week-ends. Pour l’instant ce n’est que ça, à cause de certaines circonstances …. Mais ça, nous y reviendrons une autre fois.

Ce samedi je me lance donc pour le 3e week-end d’affilé de footing, il est 6 :00. A peine sorti de chez moi, je vois au bout de la rue deux voitures (une Mercedes et une BMW, la précision est de taille) qui se garent. En homme prudent (comme disent mon peuple les baoulés, la prudence n’est pas de la peur), je ralenti mon allure pour voir pourquoi ils s’arrêtent et qui sort de ces voitures ; un premier homme, d’allure rabougrie, et qui plus est, porte son jeans presqu’au niveau de ses genoux (de toute façon ses genoux ne sont pas très loin de ses fesses …) sort de la Mercedes et se met à uriner sur la route … mes doutes sur la probité de ce personnage sont en train de se confirmer.
Un deuxième, beaucoup plus « normal » sort à son tour de la BMW, mais lui juste pour se pencher sur la voiture et fumer une cigarette.

Mon sens analytique et alerte (soyez pas jaloux) me pousse à me dire qu’il doit y avoir d’autres personnes dans ces voitures. Ma théorie ne tarda pas à se vérifier, deux filles, une de chaque voiture, sortirent à leur tour. L’une avec une coiffure exotique, comparable à un touraco malade, l’autre avec de longues tresses plus sobres. Une chose était sûre, mes inconnus du jour sortaient d’une nuit agitée, arrosée de toute sorte de substances.

Le touraco se mit à me fixer, du moins c’est l’impression qu’elle donnait, parce que vu son état et la distance qui nous séparait, je doute qu’un tel oiseau voyait bien plus que la couleur rouge sang de mon short. Je me dis à cet instant que la vie est quand même bizarre ; pendant que moi je me discipline en dormant et me réveillant tôt pour faire du sport, d’autre passent la nuit à boire et faire le show. Le comble c’est que chacun de nous est capable de justifier pendant des heures son choix et pire, d’en être complètement convaincu. Mais autre chose capta mon attention.

Bon pas vraiment une chose, mais l’autre fille. Elle n’avait ni l’air aussi défoncée que le touraco, ni aussi douteuse que le rabougri. Elle était arrêtée calment, pendant que les autres s’agitaient en blablatant des âneries (dans le genre « j’ai vu le dernier IPhone 11 la, le téléphone est mortel hein, il est totalement transparent » …), on aurait dit qu’elle était avec ses « gens » par erreur ou par contrainte.

Etant presqu’arrivé à leur niveau, j’entendis le touraco (toujours elle) dire « il y a les gens même que je ne comprends pas quoi, matin bonheur la quelle histoire de courir, c’est pour être Usain Bolt ou bien ». PAUSE … je vous laisse méditer sur ce sujet … en gros cette … cette … cette … peinture à la gouache mal faite, ose penser qu’aller se saouler sa (sa*e) gu**le toute la nuit est nettement plus compréhensible que faire du sport.

Je décide néanmoins, dans ma pratique de la zen attitude et du contrôle de moi, de ne rien prendre personnellement et de continuer ma noble activité … jusqu’à ce que … j’entende l’autre, celle que j’estimais être une victime de la jeunesse perdue, sortir à son tour « je te jure, trop de gens qui s’ennuient dans ce pays » … je tourna donc la tête pour la regarder dans les yeux, chose qu’elle fit également en sortant une bouteille de Vodka … et elle but.

Crédit photo : oiseaux.net.

Owww je vois ce que c’est.

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Vous connaissez surement le terme vendeur d’illusions (ou V.I.). Si non, on utilise ce qualificatif pour les personnes vous promettant de manière récurrente (j’insiste sur le « récurent ») des choses qu’elles ne vont pas respecter. Généralement, ces personnes sont classées dans les catégories « faux-cul, salaud, de probité douteuse, sans foi ni loi » etc. etc. Sauf queeeee ….

« Je tiens préciser que ces écrits ne sont en aucune manière, une volonté de lancer le discrédit sur quelques professions ou personnes que ce soit. N’ayant pas encore les moyens de résister à des attaques en justice, je vous prie (du très profond magma de mon cœur) de considérer tout cela comme de la pure plaisanterie. Quoique […] »

Quand vous allez chez un médecin généraliste et que vous lui citez la liste de vos symptômes « communs », presque sans réfléchir il se dit dans sa tête (ou à voix haute) : Oww je sais ce que c’est !!! (Avec bien les trois points d’exclamation). Certains prendront quand même la peine de vous ausculter pour chercher à confirmer leur thèse, d’autres iront directement à leur stylo pour gribouiller (il parait qu’en fait ils écrivent) les noms de médicaments (et même que ce ne sont pas des hiéroglyphes : surprise). Nous les patients, faisons confiance aux médecins, après tout ils ont appris leur métier pendant plus de sept ans. Nous suivons donc le traitement à la lettre et quand plusieurs jours après celui-ci les symptômes demeurent, notre reflexe est de retourner chez le même médecin pour lui en parler. Et c’est cette partie que j’adore le plus (enfin, j’adore n’est surement pas le bon mot) : il vous regardera avec les yeux écarquillez et il vous sortira des phrases du style :

          Comment ça, ça ne va toujours pas ?  (Comme si se rendre à l’hôpital était jouissif pour nous).

          Etes-vous sûr d’avoir bien suivi le traitement (Avec ce que ça coute, tu penses bien que j’ai même lu la notice en polonais).

          Etait-ce les bons médicaments que je vous ai prescrits ? (Bien sûr que oui, sauf si les pharmaciens ne savent pas lire les hiéroglyphes).  

          Ahhh c’est bizarre ça (LOOL, ah bah oui c’est curieux).

          Bon ! (Ça commence bien) êtes-vous enrhumé ? oui ? ça doit être ça ! Vous prendrez donc deux plaquettes de [illisible]

Retour à la pharmacie, avec la même gueule des mauvais jours (et c’en est bien un). Evidemment le pharmacien il commence à vous apprécier, il vous sort à son tour « mais alors monsieur, ça ne va toujours pas (Je me garderai de répondre cette fois) ? Bon cette fois je vous mets une petite boite de vitamine C à croquer (je doute que ce soit une question) ? parfait ! cela vous ferra « la peau du mollet », merci et à bientôt (ouais c’est ça, collecteur d’impôts que tu sois !).

Dès que vous rentrez chez vous, d’une manière totalement mystique (ou c’est peut-être un complot) le rhume a disparu. Vous avez presqu’envie de courir dans l’église la plus proche pour crier « ma foi m’a sauvée ! ».

Deux jours plus tard vous ne vous sentez pas vraiment mieux, à ce stade vous pensez à deux choses :

1-      Merde ! j’ai surement une maladie super grave, super rare, indétectable sans scanner …

2-      Faudrait peut-être que j’arrête l’alcool … ou le chocolat … ou les jeux vidéo … ou que je dorme

Pour ma part ça sera l’option 1, j’ai quelques fois des tendances d’hypocondriaques. D’ailleurs je pense que demain j’irai voir un autre médecin, ça commence à durer cette histoire.

 

Allez bonne nuit ou bonne journée à vous, et portez vous bien.

 

(Credit image : WikiHow)

Il est con, méchant, irrespectueux

Une personne qui m’est très chère, m’a demandé d’écrire sur elle, je lui ai répondu que j’aimerais bien, mais je trouvais que mes lecteurs ne trouveraient pas suffisamment “sexy” de lire un article sur cette personne. Elle a simplement rétorqué “trouve une manière détourné, c’est ton truc ça”. La réponse était bien trouvée et je n’ai rien eu à redire (enfin, si, mais rien de très … pertinent)? J’ai donc finalement décidé d’écrire, non pas à propos de cette personne, mais plutôt de moi, de mes particularités les plus fortes, de sorte que beaucoup de mes connaissances en apprennent un peu plus sur mon “intérieur” et que ça nous aide (notamment) à éviter certains (nombreux) conflits.

Je souhaite de tout mon cœur que tu, mais aussi vous autres lirez ceci…

dr-house

Avez-vous déjà regardé la série Docteur House ? Si non … honte à votre âme!! Mais je suis persuadé qui OUI !!!

Alors, ce qui est intéressant avec cette série, c’est que le sentiment qu’elle génère en chaque personne est toujours différente. Il y avait une fille dans ma FAC qui détestait le Doc House (pas la série, mais le Docteur lui-même) parce qu’elle trouvait qu’il ne respectait aucune règle, n’était ni courtois, ni discipliné … mais elle reconnaissait qu’il était talentueux. Un autre camarade, par contre trouvais qu’il était marrant et con … sans plus … ah si, qu’il était quand même bon ce médecin. Alors qu’en était-il de moi ?

J’avoue que, lorsque mes camarades de FAC étaient occupés à regarder cette série depuis le début (notamment mon voisin Vetcho, un coucou à toi), j’étais occupé à jouer à Half-Life et Counter-Strike tout en pensant à l’épineuse question de la présence des filles dans le scoutisme, plutôt que de les laisser s’épanouir dans le Guidisme qui a été spécialement et chaleureusement créé pour elles (je m’égare, je sais)!! Je découvris donc cette série disons … en … 2013 … elle passait sur une chaine du satellite tous les lundi soir et rien que les lundis soir. [Bon, okay j’ai longtemps tourné autour du pot, allons y maintenant avant que vous ne vous endormiez devant votre écran].

Me concernant donc (nouveau paragraphe spécial), cette série a créé un traumatisme dans mon cerveau. Les seules choses que j’ai remarqué directement étaient : sa compétence (sa grande connaissance et concentration quand il le fallait), son langage, sa différence et son sens de la dérision …. J’ai apprécié ces traits de caractères parce qu’ils faisaient de mes valeurs à moi.

 

La connaissance

J’ai vécu une enfance heureuse (franchement merci à mes parents infiniment) mais différente. J’ai joué aux billes pour les première fois a 11 ans, je n’ai lu ni mangas ni comics, je ne jouais pas souvent au foot, je détestais les promenades, les émissions pour enfant (Ahouanet, petit à petit, Wozo vacances etc.). J’étais peut être autiste … j’avais des amis (bon on va dire 5 amis) avec qui j’aimais bien trainer, j’adorais parler énormément et longuement avec eux, disséquer des guêpes, bruler des moustiques, danser (oui oui clip_image001 ), tester tout et n’importe quoi, bref j’aimais le bricolage et la création. L’école était une chose normale dans ma vie, il fallait y aller et avoir de bonnes notes, point!

Puis vint ma découverte des jeux vidéo et des ordinateurs. J’en ai fait ma passion dès ma classe de 6e, tout ce qui avait un écran m’hypnotisait et dès la 4e le choix était fait pour la suite : informaticien! J’ai beaucoup changé de domaine dans ma tête, mais j’étais sûr d’une chose, ça devrait tourner autour des ordinateurs. A ce stade j’ai perdu ce “devoir” d’avoir de bonnes notes, je ne trouvais aucune motivation pour être parmi les premiers, tout ce qui m’intéressait c’était “comprendre”. Tant pis si je n’ai pas réussi à résoudre les équations dans le temps imparti, je n’étais point soucieux car étant confiant quant au fait d’avoir compris le principe de résolution des équations. Cela m’a valu des notes et moyennes en montagnes russe au lycée et un BAC obtenu de justesse. Pour moi connaitre c’est comprendre, la compréhension suit une logique, et cette logique s’apprend

Docteur House cherche à connaitre de quoi souffre un patient, il a pour se faire, besoin de comprendre les symptômes grâce à un enchainement logique d’hypothèses et de suppositions, ces suppositions se basent sur son expérience et son apprentissage du corps humain. Et là ce trouve l’une des raisons pour laquelle j’ai ”surkiffé” ce personnage.

 

L’attitude

Avant que je ne regarde cette série, mon voisin Vetcho et d’autre camarades m’avait surnommé House. Chose qui n’avait aucun sens pour moi, vu que je ne savais même pas qui était ce House. Et donc après être devenu fan de la série, je me suis renseigné sur leurs motivations à cette époque et la réponse fût la même : Tu parles de manière crue comme lui. Je ne vous cache pas que cela m’a vexé, parce être cru dans ses paroles, chez moi en Côte d’Ivoire, c’est “parler mal”, c’est être arrogant etc. alors que moi je ne me considérais pas comme ça. A partir de là, j’ai voulu changer, je ne réponds plus “oui.” mais “ouaiiiis, bien sûr”, plus par “non”, mais “euh pas vraiment, mais…” ou mieux : j’écoute les gens parler jusqu’à la fin et je fais un effort pour accepter, analyser et me dire qu’il a peut-être raison. Mais au-dessus de tout ça, j’ai appris à dire “je m’excuse “ ou “c’est toi qui avait raison”. Je ne sais pas si j’ai fait le bon choix de ramollir mon langage cru et direct, mais je l’ai fait notamment pour arrêter de blesser sans m’en rendre compte les gens avec qui je parle, et me permettre de faire passer facilement mes messages.

Ce sont des choses qui peuvent sembler banales, mais quand comme moi on a le culte de la connaissance, être en tort est difficile à reconnaitre, on se réfère toujours à un raisonnement qu’on pense inébranlable, ou quand on est en l’absence de connaissance sur un sujet, on laisse le sujet en suspend pour aller faire des recherches toute la nuit et revenir pour argumenter le lendemain. Si vous avez regardé Dr House, vous avez dû voir plus d’une fois comme c’est un supplice pour lui de s’excuser ou de reconnaitre qu’il s’est trompé.

 

La différence

Depuis ma première année de FAC, mes camarades m’appellent “cheveux” et c’est toujours le nom que j’ai dans mon boulot actuel. Ce sobriquet vient du fait que je me coupe rarement les cheveux (2-3 fois dans l’année), ce qui n’est pas très courant sous nos tropiques. Certains autres traits de ma personnalité dérangent plus d’un : “pourquoi on ne te voit jamais en chemise?”, “pourquoi tu ne portes jamais de soulier?”, “pourquoi tu portes toujours des habits démodés?”, “pourquoi tu écoutes des musiques d’ailleurs, surtout des sons des années 70”, “pourquoi tu ne veux jamais sortir en boite” ou (la meilleure) “pourquoi tu n’es pas jamais sérieux jusqu’au bout dans tes discussions?”

En toute franchise, que serait le monde si tout le monde faisait les mêmes choses, portait les mêmes habits? Avait les même passe-temps ? J’ai rencontré énormément de personnes dans ma jeune vie et j’en ai libéré la grande majorité (je parie que je ne suis pas loin du taux de 90% de libération sans caution) de ma vie. Les seuls que je garde, sont ceux qui ont l’intelligence de ne pas chercher à me juger sur mes gouts et mes choix et qui n’ont pas cherché à me mettre dans le moule populaire. Ces personnes la peuvent être surprises par mes traits, mais préfèrent les accepter et s’y habituer (merci pour cela, notamment aux Gi’s et aux bodos).

 

La dérision

Pour revenir à la phrase “pourquoi tu n’es pas jamais sérieux jusqu’au bout dans tes discussions?” (prononcée notamment par toi, qui as déclenché ce post clip_image002 ) je n’ai jamais compris ce qu’elle signifie. Pour quelqu’un que je connais, quand on travaille dans une “entreprise respectable” et qu’on approche de la trentaine, on ne doit plus venir au boulot en tee-shirt baskets… Je me suis toujours demandé quel était le sens de sérieux pour la plupart des gens. En considérant que je ne fais aucun métier qui nécessitent de capter l’œil approbateur d’un client (comme les gens dans les agences, qui ont des teints et des habillements dignes des films brésiliens), je ne vois absolument pas l’intérêt de me mettre en veste ou chemise juste “pour faire sérieux”. Pour moi le sérieux il se mesure à la qualité de ce que tu fais, un médecin en blouse ultra blanche, cheveux lisse, sourire éclatant qui ne te fais pas un diagnostic juste, n’est pas plus sérieux qu’un Dr House, mal rasé et taquin, qui te trouve ton mal. Pour mesurer mon sérieux dans mes activités scoutes, allez demander comment j’y gère mes responsabilités, pour mesurer le sérieux du boulot, demander à mes différents managers.

Je pense notamment que faire preuve de dérision est une manifestation de l’intelligence, cela permet de développer un étonnant sens de l’humour, de diminuer les auto-flagellations inutiles, les plaintes incessantes et les lamentations à n’en point finir. Comme on dit “il vaut mieux en rire qu’en pleurer à s’en arracher les globes oculaires”.

Paraitre et donner une impression est une obligation dans nos sociétés modernes, tandis que je pense qu’on gagnerait plus à apprécier le cadeau, ensuite l’emballage, et non pas apprécier un bel emballage vide.

 

J’ai vraiment été long cette fois et je n’ai aucune idée si je devais vraiment écrire tout ceci, mais je ressentais comme un besoin de m’expliquer ou me dévoiler. Je garderai cet article, peut-être pas, mais pour ceux qui auront le courage d’arriver jusqu’ici, je suis ouvert à toute causerie au sujet de tout ce que j’ai dit.

Peace !

Selfie time – le Bday-selfie

Selfie

Il s’agit surement du phénomène le plus cité ces dernières années : LE SELFIE. Pour ceux qui ne savent absolument pas de quoi je parle (ils sont soit de mauvaise foi, soit … un peu trop vieux) je vais prendre le temps de vous l’expliquer brièvement ; Il s’agit d’une mode mondiale, qui consiste à se prendre soi-même en photo, le plus souvent au moyen des appareils photo des téléphones mobiles.

Tel que défini, rien de très alarmant en effet, quelques jeunes qui se prennent en photo pour immortaliser des moments de jeunesse farouche et insouciante. C’est bien ce qu’on se dit tous, jusqu’au jour où l’on tombe sur le compte Instagram de la célébrissime, son altesse-la-reine-incontestée-du-selfie … Kim Kardashian !!! Si vous ne savez ni qui est-ce, ni ce qu’elle fait dans la vie et dans ce monde, rassurez-vous, c’est tout à fait normal parce que la réponse est : RIEN (à part des tonnes de selfies), et il n’y a rien à découvrir, voilà ! Je vous conseille donc d’aller faire un tour rapide sur son Instagram et vous comprendrez rapidement pourquoi cette mode fait autant parler d’elle.

Les bases étant posées (je suppose que vos esprits aussi, après avoir vu toutes les parties du corps et de la vie de Kim K.), parlons de notre sujet du jour : le Bday-selfie. Je ne sais pas si une appellation plus officielle existe, car celle-ci sort purement de mon esprit (qui pour la petite histoire est très fertile ;)) et vous devrez donc vous en contenter. Faire un Bday-selfie, consiste à souhaiter un joyeux anniversaire à quelqu’un de proche (ou pas), de façon (très) expressive, sur un réseau social (en prenant soin de rendre la publication publique, de sorte que la terre entière se rende bien compte que vous avez souhaité happy birthday) et en y adjoignant … sa propre photo ! Okay, je récapitule pour vous. Bday-selfie : Souhaiter un joyeux anniversaire à un proche sur un réseau social par le biais d’une publication publique en y ajoutant sa propre photo.

Laissez-moi expliquer encore une fois (oui, je peux être chiant des fois) en donnant des images.

  • Supposons qu’à votre fête de départ à la retraite, votre patron vous offre une photo de lui avec comme légende « en souvenir de votre travail abattu avec moi »
  • Sur la photo officielle des vainqueurs de la CAN 2015, on y voit plutôt les membres de la fédération de football avec écrit en bas « bravo à nos éléphants joueurs »
  • A chaque SMS que vous recevez, en lieu et place de photo de votre correspondant, vous voyez la tête du DG de l’entreprise fabricante du téléphone avec comme texte de la notification « je vous informe que ce message a été envoyé par M. Akpolai »

Avouez que ça fait peur, franchement peur !!

N’étant pas très actif sur Twitter, j’ai essentiellement constaté ce phénomène sur Facebook, mais je ne peux malheureusement pas vous montrer un exemple concret, pour des questions de droit à l’image, à la pudeur-selfique et bla bla bla (mais aussi parce que la sorcellerie en Afrique, ça existe toujours).

By the way (souffrez que je sois bilingue), si vous faites souvent des Bday-selfie, des diploma-selfie, ou des Baby-selfie, des StValentin-selfie ou encore des death-selfie (celui la doit être d’une tristesse macabre, et si c’est votre cas, je suis prêt à vous payer des séjours en rééducation mentale et morale). Mais, un instant, je vais quand même vous parler du StValentin-selfie, qui est, MDR, mais vraiment PTDR !! En clair, vous faites un StValentin-selfie quand le soir de la St Valentin, vous postez « Merci mon chéri pour cette journée magnifique, ce fut vraiment magique #YaRienDansJalousie #quittez #love » et l’image qui accompagne vous montre … devant un miroir, dans une douche avec les yeux rouges et le visage cadavérique … OOOKAY, on est donc sensés voir quoi ? Que vous êtes toujours vivante ? Que vous avez une douche ? Que si l’on ouvre la porte on verra votre chéri en question ? Ou simplement qu’il vous a largué ce soir et que vous avez passé toute la soirée à pleurer devant ce fichu miroir-selfie-de-la-honte ? Fait nous une sextape, ma belle, même pourrie, ça sera plus crédible, parce que la, c’est à pouffer de rire et d’une tristesse … triste !

 

Mes salutations, peuple libre et selfique.

Dolby Surround

yelling        

          J’écoutais sur une radio une émission de santé dans laquelle un médecin expliquait que lire de trop prêt était mauvais pour les yeux et qu’il fallait s’habituer à lire ou regarder les écrans de loin pour garder sa vue en bonne état. Et qu’il en est de même pour les oreilles : avoir un entourage qui parle très fort est mauvais pour vos oreilles car cela dégrade leur sensibilité, et vous rend (évidemment) moins sensible au sons moins fort.

           En clair, quand tout le monde parle en criant autour de vous, vous entendez difficilement les gens qui parlent doucement. Si vous êtes Ivoirien, je sens que cette nouvelle est très loin de vous ravir (et c’est fait express d’ailleurs Tire la langue ).

Quand j’ai entendu cette phrase, j’ai retiré mes écouteurs pour observer autour de moi … et laissez moi vous décrire l’ambiance.
Dimanche 15h, une cousine et des tantes nous rendent visite, il est 15h je dis bien. Tout le monde a bien (même très  bien) mangé, bu de l’eau (enfin je n’ai vu que de l’eau … ), en clair tout le monde est Gbé (rassasié quoi) ! Il s’en suit donc des discussions existentielles sur :

L’avenir de la tribu, qui serait en péril à cause de la couleur de la robe de marié de tantie Mo-Kla

ou

L’explication philosophique de la méchanceté de l’oncle Gontran (désolé pour mes lecteurs qui portent ce prénom, mais reconnaissez qu’il est … pas très swag) qui a acheté une nouvelle Mercedes 2 portières.

             Je pense que vous voyez le tableau, en clair c’était un vrai théâtre en espace clos (clos et chaud). C’est donc en retirant mes écouteurs que je me rendis compte du niveau sonore de ces discussions. Même une vidéo en HD, son au maximum, de AC/DC n’aurait pas couvert ce son. Mais le plus “magnifique”, est que le volume sonore de leur voix leur semblait tout à fait normal, bien quelle soient assises à moins de 3 mètres l’une de l’autre. Mais au fond j’étais aussi habitué à tout ca, il n’y a qu’a ce moment que j’ai réalisé que j’avais surement les tympans mitraillés par ces années de bombardement sonore.

 

             Quelques temps plus tard, je commençais un stage dans une (assez) grande entreprise. Le premier constat fut simple : nous étions dans un open-space (si vous vivez toujours au 18e siècle, il s’agit de bureaux sans murs entre les postes de travail Tire la langue ) , et presque tous le monde avait un micro casque sur la tête en train de faire des réunions (une fois de plus pour les “vieux”, il est possible de faire des réunions en étant chacun sur son ordinateur Tire la langue ). Evidement dans une telle configuration, on se dirait qu’il y avait plein de bruits, mais que nenni, tout était calme, on aurait cru qu’ils ne parlaient pratiquement pas dans leur réunions.
Je me suis d’abord dit que c’était surement parce que les micro casques ont un sons boosté … ok … sauf que je me suis vite rendu compte que même en face à face ils parlaient tous très bas (très, surtout pour moi qui ai vécu dans la capitale du bruit : Adjamé).
Après donc plusieurs semaines, j’ai pu constaté qu’on pouvait être un bon noir Ivoirien et parler calmement et de manière parfaitement audible. Je pris donc cette habitude tout au long de mon stage dans cette boite.

         

            Mais… (il est toujours présent ce mais qui vous énerve tant Tire la langue ) … il faut reconnaitre que sortir du bureau et discuter avec des “locaux” était une tâche loin d’être simple. Parlez doucement que ce soit au téléphone ou en face à face et vous entendrez à tout moment “pardon? j’ai pas compris (en fait généralement ils veulent dire je n’ai pas entendu Rire )”. Et éventuellement vous finirez avec des remarques du genre “tu veux nous montrer que tu parle comme les blancs maintenant” … mais comme le dit Tina Glamour : Bébé Carla, la jalousie n’est pas bien hein !!

Peace and love !!

C’est moi je connais ton travail

boss-yelling

 

Haloha (je ne sais absolument pas si c’est la bonne orthographe, mais bon …) peuple de ce blog.

Je sais que comme tout le monde, vous détestez qu’on vous dise comment faire votre travail (surtout si celui qui vous fait les reproches n’a absolument pas le même travail que vous), et je sais aussi que vous adorez faire des reproches sur le travail des autres. Jusque-là, je ne vous apprends rien, certes, mais suivez bien.

Journée normale de travail à Abidjan – Côte d’ivoire – Afrique de l’ouest – Afrique noire (on ne sait jamais, il faut toujours préciser)

Etant donné que M.Akpolè (encore lui, me direz-vous) habite dans la commune d’Abobo, pour se rendre à son lieu de travail, qui se trouve dans la commune du plateau, il prend le bus Express.

Ce matin M. Akpolè a été trahi par son réveil qui a décidé de ne pas sonner, il s’en suit bien évidement qu’il arrive à son arrêt avec du retard, mais bien heureusement pour lui, il aperçoit le bus de loin et fait signe au conducteur de s’arrêter. L’aimable et charitable (il doit être un bon Chrétien, ou Musulman, ou Juif, ou Féticheur, ou Raélien ou … bref !) conducteur qui a déjà dépassé l’arrêt, décide néanmoins de profiter d’un léger ralentissement de la circulation pour s’arrêter en pleine chaussée et permettre à M.Akpolè de monter. Ce dernier en montant, esquisse un « ah merci mon petit (je suppose, qu’il suppose que le conducteur est plus jeune que lui, surement parce que lui était en veste et le conducteur en tee-shirt-jeans), c’est avec des jeunes comme vous (encore une fois) qu’on pourra aller vers l’émergence (ce n’est pas moi qui l’ai dit ^^) ».

Direction le plateau, en passant par Adjamé. Je dis bien Adjamé, parce que le chemin normal du Bus passe par cette commune pour rallier le Plateau. Mais (comme les habitants d’Abidjan le savent), Adjamé est la capitale du cafouillage, du coup M. Akpolè s’offusque du fait que le conducteur veuille traverser toute cette cacophonie et embouteillages, parce que selon lui, il serait mieux et plus rapide de contourner la commune, et que « ce chauffeur la même, il ne vaut rien trop, il ne connait même pas son travail » […]

Remarquez bien les phrases en gras (sauf émergence, qui d’ailleurs n’est pas une phrase, mais un mot ^^), c’est normalement simple à comprendre (normalement, en effet) : le conducteur fait une entorse aux règles pour pouvoir prendre ce monsieur, mais à la première occasion il ne manque pas de dire que le conducteur ne connait pas son travail, parce que, justement, il suit l’itinéraire qui lui a été fixé. C’est tout con, mais c’est une habitude que mes compatriotes ont tous, critiquer le travail des autres, sans rien savoir ni du contenu, ni des réalités ou encore moins les prérogatives de ce travail.

Heureusement, il y a, de temps en temps, des gens pour les remettre à leur place. Parce que oui, quand Akpolè a sorti cette phrase, quelqu’un (rassurez-vous ce n’est pas moi, j’ai changé de vie ^^) lui a sorti : « Bus ce n’est pas vélo hein, ils ont un itinéraire bien défini, le vieux » (pour le coup, le terme vieux ne semblait pas l’enchanter).

Bonne journée (de travail) à tous !!

Je suis Madame …

Madame Hulk

Oui! je suis Madame Hulk

Je ne sais pas pour vous, mais moi quand je suis en arrêt maladie, c’est le meilleur moyen d’observer attentivement les agissements des gens (je reconnais quand même que c’est principalement dû au fait que je ne peux pas toucher à mes appareils : D ). Et donc j’écoutais des femmes discuter (enfin critiquer plutôt …) de choses banales et normales (les critiques de femmes ça fait partie du paysage …) quand (tout à coup) soudain j’entendis : « ouiiii, c’est ça même, c’est le mari de Mme Koné » (le nom Koné est une absolue coïncidence, ne me prêtez aucune intention néfaste ^^).

LE MARI DE Mme KONE : Mme Koné étant la femme de M. Koné, le mari de Mme Koné ne serait-il pas tout simplement M. Koné ?

Cette phrase m’a choqué à un point tel que j’ai commencé à me poser des questions :

–          Ne sait-elle pas que quand on dit Mme Koné cela signifie « la femme de M. Koné » ?

–          Pense-t-elle que Mme Koné est le nom de jeune fille de la dame en question ?

En me posant ces question je me suis rendu compte qu’il est vrai que dans mon pays la Côte d’Ivoire on connaît beaucoup plus les femmes que les maris. On entend souvent des « la femme du douanier », « la femme du voisin », « la belle-sœur de la femme du directeur de mon mari » etc.

Certains vont trouver que j’exagère, mais calmez-vous, respirez un bon coup et réfléchissez : dans votre quartier, comment les femmes s’appellent quand elles se rencontrent ? Par « bonjour Christine » ou par « Bonjour Mme Kouadio » (on va laisser un peu les Koné de côté …)? En tout cas pour moi qui ai vécu dans des cités, les voisines ne connaissent même pas leurs prénoms.

C’est vraiment curieux, mais je n’arrive pas à comprendre le pourquoi, par exemple dans Desperate Housewives Gabrielle Solis ne dira pas « Bonjour Mme Scavo », mais plutôt « Bonjour Lynette », chose normale je trouve ; TOUT LE MONDE SAIT DEJA QUE TU ES LA FEMME DE M. SCAVO !!!

Mais en y réfléchissant encore une fois on pourrais se dire qu’il s’agit d’une méthode servant une cause beaucoup plus méchante : détecter parmi les femmes du quartier laquelle n’est pas une MADAME !! Ce serait une raison hyper plausible ; si lors d’une rencontre dans le quartier on appelle tout le monde Mme Manchin et que toi c’est Mlle Choseouhhhh la honte, elle n’est pas mariée.

Soit ! Cette hypothèse est acceptée, mais une autre question persiste ; une fois qu’on sait qui est madame  et qui ne l’est pas, on pourrait quand même arrêter de trainer ce titre de Mme non (parce que souvent ça ressemble même à une fonction ministérielle quoi :D) ? A moins que … ce ne soit comme chez les militaires : « Capitaine Haired du premier Régiment d’Infanterie Lagune-Savane d’Abobo-Port » —> « Christine, première femme légalement mariée de M. Koné, avec deux enfants, il n’y a rien dans la jalousie ».

Tout ceci est encore plus marrant (ou navrant c’est selon…) quand on ne connaît même pas le mari en question (ou pire que la femme soit en réalité … veuve), on sait juste qu’elle est la Madame d’un certain Monsieur.

Si vous avez d’autres explications (pour les réclamations passez votre chemin :P), n’hésitez pas à commenter.

Comme le disait un ami : « Le copilote est toujours plus souriant que le pilote ».

Le bonheur et les maths

Pendant une discussion entre collègues, l’un d’eux disait “le bonheur est uniquement spirituel”. Je ne sais pas si c’est une phrase déjà célèbre, mais j’avoue qu’elle est remplie de bon sens et d’intelligence. Bien que le sens de “spirituel” puisse être interprété différemment, la partie la plus importante est le fait de se rendre compte qu’être heureux n’est qu’un état qui n’est pas forcement lié au matériel où à la conception populaire du bonheur, c’est à dire, argent – maison – voiture – foyer – enfants. Je pense que chacun aura forcement une définition du bonheur propre à lui, mais moi j’en suis arrivé à une autre conclusion : le bonheur est une fonction sinusoïdale et continue par morceaux.

 

Fonction sinusoïdale

Je vous épargne la définition mathématique, mais d’un manière générale une fonction sinusoïdale passe par des états hauts puis bas et ainsi de suite. Ceci signifie qu’il est impossible d’être tout le temps heureux, on passe obligatoirement par des phases moins heureuses. Mais quand l’on garde cela à l’esprit, il est nettement plus facile de garder la tête froide et d’essayer de transformer cet état bas en état haut.

sinus

 

Fonction continue par morceaux

Regardez l’image ci-dessous …

morceaux

je suppose que vous avez déjà votre idée sur le sujet, mais je vous éclaircie tout ca (pour ceux qui sont encore dans le noir). Comme vous le voyez sur l’image, le passage d’un état bas à un était haut peut se faire brutalement, sans forcement de transition. C’est exactement ce qui se passe quand on tombe amoureux, subitement, un jour, comme ca, gbia ! On se sent heureux, sans savoir pourquoi. Evidement la brutalité marche aussi du haut vers le bas, c’est le cas malheureusement quand on perd un proche.

D’un point de vue purement mathématique, je ne pense pas qu’une fonction puisse être à la fois sinusoïdale et continue par morceaux (avant que des nerds des maths ne me tombent dessus).

Alors pourquoi est ce que je viens vous dire ce que vous savez surement déjà ? Je me suis rendu compte au cours de cette semaine, que certaines choses très simples, que l’on évite, peuvent nous conduire dans cet état heureux. Des choses comme marcher pendant plusieurs minutes avec son meilleur pote, discuter quelques minutes avec ses parents, se coucher à même le sol bras écartés … Nos sociétés actuelles ont tellement tendance à standardiser les émotions que l’on se sent tous obligés de faire les même choses et de ressentir le même bonheur, ceci est un complot et un mensonge mes chers lecteurs.

En outre, il est important de garder à l’esprit que le bonheur va et vient, ca ne sert absolument à rien de croire qu’il n’y a que telle ou telle autre chose qui pourrait nous rendre heureux pour l’éternité ( à condition qu’on ne finisse pas en enfer, quoique, il reste à vérifier ce qui se passe la bas), ou que la situation dans laquelle l’on se trouve n’a aucune issue, que le bonheur est à jamais perdu. Le principe est simple, il faut vivre ses moments heureux au quotidien, il se trouve dans les petites choses que l’on ne soupçonne même pas, le bonheur n’est nullement un grosse piscine dans laquelle on ira se plonger pour des siècles et des siècles.

Pour ma part j’ai écouté ce soir smooth Criminal de Michael Jackson, et cette chanson m’a rappelé mes pauses déjeuné en terminale avec mon voisin TP, pleines de discussions existentielles à deux balles. Comme quoi la nostalgie peut vous rendre heureux avant d’aller dormir Sourire.

Peace !